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IBM i 7.6 vs Ubuntu : analyse pour choisir (ou combiner) judicieusement

Lorsque nous parlons des serveurs IBM Power, de nombreuses décisions semblent être un combat entre deux mondes : la solidité presque légendaire d’IBM i 7.6 et la liberté d’Ubuntu Linux. Mais, et si le meilleur choix n’était ni l’un ni l’autre, mais les deux ? Dans cet article, nous allons droit au but : nous vous expliquons ce que personne ne raconte clairement, sans embellissements, sans favoritisme pour une approche unique. Juste la vérité technique, bien expliquée.


IBM i : une forteresse fermée (mais très efficace)

Si vous avez travaillé avec IBM i, vous savez de quoi nous parlons : stabilité, performance et une base de données qui ne tombe pas, même si vous y jetez un core dump problématique.

IBM i n’est pas seulement un système d’exploitation, mais une plateforme intégrée : OS, base de données (Db2 for i), sécurité, sauvegardes, virtualisation et HA native (PowerHA, Db2 Mirror) dans un seul environnement optimisé pour Power10. L’intégration de ces couches évite des couches intermédiaires ou des dépendances entre outils externes.

Le côté technique compte : IBM i fonctionne sur un micro-noyau qui gère des objets persistants sur disque avec un modèle orienté objet natif, non basé sur des fichiers. Son système de journalisation garantit la cohérence même en cas de coupures de courant, et permet journalisation à distance pour la réplication DR sans avoir besoin de snapshots.

Dans IBM i 7.6, les performances du SQL natif sont améliorées, la sécurité est renforcée (avec une authentification multifacteur intégrée et davantage de chiffrement au niveau des objets), et davantage d’API modernes (REST, OpenAPI, JSON) sont activées, permettant d’exposer la logique métier traditionnelle (RPG, COBOL) sous forme de microservices. Chez SIXE, nous avons déjà analysé toutes les nouveautés d’IBM i. Si vous souhaitez y jeter un œil, cliquez ici.


Ubuntu sur Power : liberté, mais avec responsabilités

D’un autre côté, si vous faites partie de l’équipe Linux, vous connaissez déjà ce qu’apporte Ubuntu : écosystème DevOps, conteneurs, microservices et support officiel de Canonical pour Power depuis des années, avec des images optimisées pour l’architecture ppc64le.

Ubuntu n’est pas plug-and-play comme IBM i, mais ce n’est pas son objectif non plus. Vous pouvez déployer PostgreSQL, MongoDB, Redis, Apache Kafka, Ceph… tout ce que vous voulez. Et si vous montez KVM (déjà intégré dans PowerVM), vous pouvez utiliser LXD, OpenStack ou des orchestrateurs comme MAAS ou Juju pour gérer l’environnement à grande échelle.

Mais attention : il n’y a pas de magie. Vous devrez construire votre propre stack : HA avec Pacemaker, sauvegardes, sécurité avec SELinux… Et cela implique d’avoir de bons playbooks Ansible ou des pipelines CI/CD bien définis. Rien ne se fait tout seul.

Dans le domaine du HPC et de l’IA, Ubuntu sur Power prend de l’ampleur : Power10 (et bientôt Power11) offre une bande passante exceptionnelle, et avec le futur accélérateur IBM Spyre à l’horizon, vous pouvez entraîner des modèles sans dépendre des GPUs NVIDIA.


Et la sécurité ?

C’est là qu’IBM i brille par conception : tout le système est axé sur la sécurité. Chaque objet possède sa propre autorité, avec des profils utilisateurs hautement granulaires et un audit journal qui enregistre tout ce qui se passe, sans avoir besoin d’installer ou de configurer syslog-ng ou ELK stack.

Ubuntu, quant à lui, dispose de tout ce qu’il faut : ufw, auditd, chiffrement avec LUKS, protection au niveau des applications avec AppArmor ou SELinux… mais il faut tout intégrer manuellement et maintenir. Un environnement mal corrigé sous Ubuntu est une cible facile.

Sous IBM i, les correctifs de sécurité sont rares et contrôlés ; sous Ubuntu, il y a des mises à jour presque quotidiennes. Ce n’est pas mauvais, mais cela nécessite des processus de gestion des correctifs bien automatisés.


Coûts : attention à ce qui semble bon marché

Beaucoup de gens voient Ubuntu et disent « gratuit ! ». Mais tout ce qui brille n’est pas or. Sur les serveurs Power, le matériel reste le même, et le coût opérationnel peut exploser si vous n’automatisez pas bien ou si vous devez reproduire des services qui sont déjà prêts sous IBM i.

IBM i a une licence plus chère, c’est vrai. Mais vous pouvez faire plus avec moins de personnel. Si votre charge est critique, stable et ne varie pas chaque semaine, à moyen terme, le coût total de possession (TCO) peut jouer en sa faveur.


Modernisation : dois-je rester avec RPG ou passer aux microservices ?

Si vous avez du code en RPG, IBM i 7.6 vous permet de continuer à l’utiliser… et même de le moderniser avec des API REST, Node.js ou Python (via PASE). VS Code entre également dans le jeu et prend de plus en plus d’importance pour moderniser et écrire du code de manière plus simple.

Votre équipe préfère travailler avec des conteneurs, utiliser CI/CD et déployer ? Ubuntu. Il n’y a rien de plus à dire.


Conclusion : l’un, l’autre… ou les deux ?

Parfois, il ne s’agit pas de choisir entre blanc ou noir. Dans de nombreux environnements Power, ce qui fonctionne vraiment, c’est de combiner le meilleur des deux mondes. Voici quelques recommandations :

Scénario Recommandation
Vous utilisez déjà IBM i avec RPG 💡 Continuez et modernisez de l’intérieur
Nouvelles applications sur Power

🐧 Ubuntu avec conteneurs

Temps d’arrêt minimal, sans complications 🛡️ IBM i + Db2
Liberté totale 🧩 Ubuntu sur Power
Réduire la dépendance à IBM à long terme 🔄 Ubuntu avec migration progressive
Équipe mixte Linux + IBM i

🐧🛢️Approche hybride : back IBM i, front Ubuntu


Et si je ne veux pas choisir ?

Bonne question. En effet, de nombreuses entreprises ne choisissent pas. Elles utilisent IBM i pour les charges critiques et stables (facturation, ERP, etc.) et Ubuntu pour tout ce qui est nouveau : API, interfaces utilisateur, microservices, IA.

Cette approche hybride vous donne le meilleur des deux mondes : la fiabilité d’IBM i, avec l’agilité et l’écosystème d’Ubuntu.


Et maintenant, que faire ?

Si vous avez des doutes, êtes en pleine planification ou avez directement votre tableur de licences ouvert… chez SIXE, nous vous aidons à analyser votre environnement et à concevoir le chemin le plus réaliste : que ce soit maintenir, migrer ou combiner. Remplissez le formulaire ici et nous prendrons contact avec vous.

Sans fioritures. Sans promesses impossibles. Seulement des solutions qui fonctionnent (vraiment) et un dialogue direct avec nos ingénieurs.

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